Limeuil (24)
Limeuil, sur la Vezère, est une cité médiévale de Dordogne dans le Périgord Noir.
Limeuil fait partie de l'association des "plus beaux villages de France"
Au confluent de la Dordogne et de la Vézère, Limeuil connut les affres des invasions Vikings
et de la Guerre de Cent ans dont seules les trois portes fortifiées peuvent encore témoigner.
Ancien port à l'activité commerciale intense, le village médiéval, aux maisons de pierres et
toits de tuiles brunes typiques du Périgord Noir, est une halte charmante et rafraîchissante.
Limeuil est l’archétype de la cité médiévale ! Si de nombreuses époques ont façonné
le village, c’est bien le Moyen-Age qui l’a le plus marqué.
En déambulant au grés des ruelles escarpées, les maisons de pierres, frappées d’écussons,
avec leurs toits en tuiles brunes s’offrent à vous.
Le village possède sa célébrité : Isabeau de Limeuil, liée aux histoires galantes de la cour
des rois Valois de la Renaissance au 16ème siècle. Elle faisait partie de"l'escadron volant"
de la reine Catherine de Médicis.
Limeuil était un important centre de la batellerie aux 18ème et 19ème siècles.
Le village fut une cité florissante au 18ème et à la fin du 19ème siècle.
Fondée à la fin du XIIe siècle, l’église Saint-Martin incarne à la perfection le style
roman périgourdin. D’une grande sobriété, ce lieu dégage puissance et élévation.
Limeuil, comme tout le Périgord, passe de la paix de l'empire Romain, à sa chute,
aux invasions barbares et à la restauration du pouvoir féodal.
Clovis, roi de Francs, conquiert la Gaule après avoir défait le roi Wisigoth Alaric II en 507.
Au 8ème siècle les deux comtés du Quercy et du Périgord sont rattachés
au royaume d'Aquitaine.
Les andronnes sont de très petites ruelles qui étaient employées à récupérer les eaux usées
des latrines mais servaient aussi de "coupe-feu" pour éviter la propagation des incendies
Au 9ème siècle la vallée de la Dordogne, ainsi que Périgueux, sont dévastés par les Normands.
De nombreux habitants se réfugient dans les cluzeaux, l'habitat de hommes préhistoriques.
Et c'est vers la fin du 9ème siècle que les 4 Baronnies du Périgord se mettent en place.
Mareuil, Bourdeilles, Beynac et Biron ainsi que quelques châtellenies.
La porte du port qui donne accès à la cité médiévale
Le comté du Périgord passe alors à la maison des Talleyrand.
Au 11ème et 12ème siècles, les progrès de l'agriculture fait augmenter la population
qui se regroupe en villages "sauvetés" ou "Castelnauds"autour d'une église.
Au 13ème siècle les bastides, bourgs nouveaux, voient le jour. On les trouve
principalement dans le sud de la Dordogne.
La Dordogne, au Moyen Âge, devient une terre d'enjeu de rivalités franco-anglaises.
L'église tente d'imposer les "trêves de Dieu" (40 jours de réflexion entre deux conflits),
arrêt de la guerre les lundis et mercredis. La paix s'installe peu à peu.
Au 14ème siècle avec le retour des conflits, les récoltes s'amoindrissent, les famines se
répètent agravées par les razzias sanglantes de routiers.
Quand la peste arrive dans le Périgord en 1348, 1361, 1384, 1400 et 1401,
c'est une hécatombe pour la population aux corps peu résistants.
En 1594 la révolte des Croquants se répand dans le Périgord.
Au 18ème siècle, le siècle des lumières, le Périgord est ponctué par de nombreuses
périodes de disettes et d'incertitudes en raison de la vulnérabilité de l'agriculture.
Du 26/03 au 19/04 1944, la Dordogne fut terrorisée par la division B commandée par
le général Walter Brehmer destiné à "nettoyer" et anéantir les maquisards.
Un plat : Oeufs brouillés à la truffe du Périgord.
Un vin : Bergerac rouge, pas trop tanique.
Le Bugue (24)
Le Bugue se situe en Dordogne, au cœur du Périgord Noir. La ville est nichée
en aval de la vallée de la Vézère, si justement nommée "vallée de l’Homme ".
Cette jolie petite ville est construite tel un amphithéâtre, sur le penchant
d’une riche colline.
Occupée depuis des temps très anciens, la cité est restée fidèle à l’histoire et aux
traditions.
En 964, une abbaye bénédictine fut fondée sous le nom de Saint Marcel
et Saint Salvador pour disparaître au XIXème siècle.
Une des plus vieille maison de la Grand Rue du Bugue, traverse médiévale tombée
dans l’oubli au profit de la rue de Paris, certes plus carrossable mais moins pittoresque.
Maison du 13ème siècle, qui plonge le promeneur en plein Moyen Âge.
C’est Philippe le Bel, roi de France, qui décida de fixer le jour du marché le mardi.
Décision prise il y a 6 siècles et demi !
Il prit effet en 1319, consacrant le Bugue comme une ville à part entière, se libérant
progressivement de la tutelle de Limeuil.
Elle peut ainsi contrôler son territoire, affirmant petit à petit son importance
à travers l’établissement de couvents et des forges.
Cette cité commerciale tranquille doit une partie de sa renommée au physicien
Jean Rey, né au Bugue en 1583, qui découvrit les Lois de la Pesanteur 200 ans avant
Lavoisier et inventa le Thermoscope, ancêtre de notre thermomètre moderne.
C’est à partir de 1860 que le Bugue prend son apparence actuelle : construction du
pont, de la nouvelle église Saint Sulpice, passage du chemin de fer.
Le Bugue connut une période de prospérité jusqu'en 1154, date à laquelle le
Périgord devint province anglaise.
Etant souvent ville frontière entre les troupes anglaises et celles du
roi de France, la communauté souffrit de sa position.
Guillaume de Gourdon met le feu à la ville vers 1160 et détruit le couvent.
Il est reconstruit au 13ème siècle.
Par un acte passé le 6 mai 1264 entre l'abbesse Marie de Commarque et Raymond
de Bouville et ses frères, seigneurs de Limeuil, la ville du Bugue et le couvent,
dépendent des seigneurs de Limeuil.
Une légende veut que Saint Louis y aurait fait une halte sur le chemin des croisades
et il aurait attaché son cheval près du ruisseau de Ladouch, ce qui donne le nom à la
« place du Pré-Saint-Louis » et fixe ainsi la date de la foire aux bestiaux,
devenue fête votive depuis les années 2000.
Selon la bulle de création de l'évêché de Sarlat, la Vézère servait de frontière
entre les deux évêchés du Périgord.
En 1414, il ne reste plus que quelques religieuses dans l'abbaye qui confine à la ruine.
Le Bugue tombe entre les mains des Anglais. Au milieu du 15ème siècle l'abbaye
est dans un état déplorable.
Il ne reste que deux religieuses. Gabrielle du Breuil est abbesse en 1550, mais
en 1563 elle devient protestante.
À la mort de l'abbesse Antoinette de Saint-Michel, en 1575, Galiot de la Tour,
seigneur de Limeuil, chasse les religieuses.
L'abbaye est pillée en 1577. Elle reste inoccupée pendant 28 ans.
L'ancien couvent tombe en ruine.
En 1677, Marie-Catherine de Rocquart est nommée abbesse, confirmée par le pape
en 1681. Elle a entrepris la reconstruction de l'abbaye au bord de la Vézère.
En 1686, la nef de l'église Saint-Sulpice reste à bâtir. L'évêque de Périgueux a
transféré le service divin de la paroisse Saint-Sulpice dans l'église de l'abbaye.
En 1759, après la nomination comme abbesse d'Élisabeth d'Aubusson, un incendie
dévore le couvent. Les bâtiments sont mal reconstruits car ils menacent ruine en 1781.
Les biens de l'abbaye sont vendus comme biens nationaux à partir de 1791.
L'église Saint-Marcel est vendue le 2 germinal an II à Antoine Lacoste.
La cité commerciale est tranquille jusqu'à la Révolution, en dépit de quelques luttes
fratricides entre les seigneurs de Limeuil et de Fleurac.
La halle-hôtel de ville est construite entre 1848 et 1852.
En septembre 1939, les habitants de la commune alsacienne de Marckolsheim
ont trouvé refuge au Bugue et dans les communes voisines.
Dès 1790, la commune du Bugue est le chef-lieu du canton du Bugue qui dépend du
district de Montignac jusqu'en 1795, date de suppression des districts.
Menu : Terrine de foie gras au Montbazillac, souris d'agneau confite à la graisse d'oie.
Vins : Montbazillac moelleux et Bergerac rouge.