Brantôme (24)
Au beau milieu de la luxuriante Dronne et de son paysage bucolique, se niche le
village de Brantôme, édifié autour de son Abbaye, haut monument du patrimoine
architecturale et religieux français. Enlacé par son cours d’eau, à l’ombre
d’une falaise, le bourg est un îlot de pierre au cœur d’un paysage verdoyant.
Brantôme, l’un des plus beaux sites de Dordogne, classé parmi les "plus beaux
villages de France", un village où coule une rivière au charme indiscutable, la Dronne.
Construit par des bénédictins au 16ème siècle, le canal de Brantôme s’étend sur
600 mètres, qui donne au village le surnom de "Venise du Périgord".
Posée sur l’eau comme sa vénérable cousine vénitienne, Brantôme n’est pas soumise
au phénomène des hautes eaux lors des intersaisons.
Dès le 11ème siècle, grâce à une source miraculeuse, les pèlerins de
Saint-Jacques de Compostelle s’arrêtaient ici pour guérir stérilité et maladies
infantiles, ou se recueillir devant la relique de Saint-Sicaire.
Les moines sont arrivés à l’Abbaye de Brantôme au 8ème siècle. Il y a eu de
8 à 40 moines jusqu’à la révolution française.
Le Moyen Age et plus encore la Renaissance ont profondément marqué
l’architecture et l’organisation du bourg qui s’est développé au pied de son
abbaye dont la fondation est, selon la tradition, attribuée à Charlemagne.
Rues aux demeures de pierre du 16ème et 17ème siècles.
Raymond Poincaré, président de la république visita Brantôme en 1913, et
baptisa le village, pour la première fois, « La Venise verte du Périgord ».
Ce nom « Venise verte du Périgord » fait référence au cours d’eau qui souligne
la ville, et à sa grande richesse architecturale comme la vraie Venise d'Italie.
Ville fortifiée au moyenne âge, Brantôme a changé de main à plusieurs reprises
pendant la guerre de 100 ans, entre les anglais et les français.
Le jardin aux moines datant du 16ème siècle et orné par trois reposoirs de la
Renaissance aux motifs italiens est accessible par un pont coudé.
Le site de Brantôme est occupé depuis le néolithique, en témoigne le dolmen de
Peyrelevade (pierre levée).
À cette époque, les hommes occupaient les hauteurs rocheuses creusées par la
Dronne, rivière entourant le village.
L’Abbaye Saint-Pierre, elle aussi ancienne, aurait été fondée sous Pépin le Bref.
A partir du 8ème siècle, les moines bénédictins s’installent dans les grottes
troglodytes de leurs ancêtres. Dès lors, l’abbaye s’agrandie en même temps
que sa renommée.
Les habitations troglodytes et sa remarquable grotte creusée dans les falaises
calcaire, font de Brantôme un lieu historique et architectural.
Brantôme devient anglais suite au mariage d’Aliénor d’Aquitaine et de
Henri II Plantagenêt en 1152.
La signature en 1271 du roi Édouard Ier d’Angleterre d’une charte de franchise
acte cependant une indépendance face à l’abbaye.
Les habitants durent attendre malgré cela 1516 avant de voir se construire grâce
à l’abbé Amanieu d’Albret, l’église Notre-Dame, une église paroissiale distincte
de l’église abbatiale.
Brantôme redevient française en 1376 en échange de l’engagement d’entretenir
sept forteresses anglaises et d’une rançon à payer par l’abbaye......
....avant d’être à nouveau prise au début du 15ème siècle, sauf l’abbaye qui est
sauvée par le seigneur de Bourdeilles.
Finalement grâce à l’envoi de renforts par les consuls de Périgueux une trêve est
signée, libérant ainsi la ville.
Afin d’embellir le village, l’abbé Pierre VIII de Mareuil crée le « jardin des moines ».
Il construit aussi le palais Renaissance et un logis abbatial qui lui n’existe plus.
Le clocher de l’église abbatiale de Brantôme, de style roman, date du 11ème siècle.
Il compte parmi les plus vieux clochers campaniles de France. Il a la particularité
d’être un édifice indépendant, bâti sur un surplomb rocheux de 12 mètres de haut
contre lequel l’église est construite.
L’abbaye bénédictine de Brantôme fut fondée, selon la légende, par Charlemagne
en 769 qui y aurait déposé les reliques d’un des Saints Innocents prénommé Sicaire.
L'aile de l’église abbatiale, du 11ème et 13ème siècle, et les bâtiments
conventuels( 18ème), abritent deux musées.
Convoqué par Charlemagne, afin de réformer la vie monastique de son empire,
L’abbé de Brantôme était présent au concile d'Aix la Chapelle en 817.
Si Brantôme a pu échapper aux pillages diverses et aux guerres de religion des
16ème et 17ème siècles, c’est grâce à l’abbé Pierre de Bourdeille qui a su rester en
bons termes avec Coligny, noble influent de l’époque.
1944 : suite à une attaque contre une voiture allemande transportant des membres
de la Gestapo causant la mort de deux policiers, des hommes de la Phalange
nord-africaine commandés par l’ancien capitaine de l’équipe de France de football
(Alexandre Villaplane), exécutèrent 25 résistants et jeunes habitants de la commune.
De petites ruelles donnent accès au cours d'eau.
Même si le cours d'eau, à certains endroits, ne dépasse pas 40 cm, on peut
y naviguer en faisant le tour du village par les canaux.
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Un vin : Un Monbazillac moelleux.