Le Bugue (24)
Le Bugue se situe en Dordogne, au cœur du Périgord Noir. La ville est nichée
en aval de la vallée de la Vézère, si justement nommée "vallée de l’Homme ".
Cette jolie petite ville est construite tel un amphithéâtre, sur le penchant
d’une riche colline.
Occupée depuis des temps très anciens, la cité est restée fidèle à l’histoire et aux
traditions.
En 964, une abbaye bénédictine fut fondée sous le nom de Saint Marcel
et Saint Salvador pour disparaître au XIXème siècle.
Une des plus vieille maison de la Grand Rue du Bugue, traverse médiévale tombée
dans l’oubli au profit de la rue de Paris, certes plus carrossable mais moins pittoresque.
Maison du 13ème siècle, qui plonge le promeneur en plein Moyen Âge.
C’est Philippe le Bel, roi de France, qui décida de fixer le jour du marché le mardi.
Décision prise il y a 6 siècles et demi !
Il prit effet en 1319, consacrant le Bugue comme une ville à part entière, se libérant
progressivement de la tutelle de Limeuil.
Elle peut ainsi contrôler son territoire, affirmant petit à petit son importance
à travers l’établissement de couvents et des forges.
Cette cité commerciale tranquille doit une partie de sa renommée au physicien
Jean Rey, né au Bugue en 1583, qui découvrit les Lois de la Pesanteur 200 ans avant
Lavoisier et inventa le Thermoscope, ancêtre de notre thermomètre moderne.
C’est à partir de 1860 que le Bugue prend son apparence actuelle : construction du
pont, de la nouvelle église Saint Sulpice, passage du chemin de fer.
Le Bugue connut une période de prospérité jusqu'en 1154, date à laquelle le
Périgord devint province anglaise.
Etant souvent ville frontière entre les troupes anglaises et celles du
roi de France, la communauté souffrit de sa position.
Guillaume de Gourdon met le feu à la ville vers 1160 et détruit le couvent.
Il est reconstruit au 13ème siècle.
Par un acte passé le 6 mai 1264 entre l'abbesse Marie de Commarque et Raymond
de Bouville et ses frères, seigneurs de Limeuil, la ville du Bugue et le couvent,
dépendent des seigneurs de Limeuil.
Une légende veut que Saint Louis y aurait fait une halte sur le chemin des croisades
et il aurait attaché son cheval près du ruisseau de Ladouch, ce qui donne le nom à la
« place du Pré-Saint-Louis » et fixe ainsi la date de la foire aux bestiaux,
devenue fête votive depuis les années 2000.
Selon la bulle de création de l'évêché de Sarlat, la Vézère servait de frontière
entre les deux évêchés du Périgord.
En 1414, il ne reste plus que quelques religieuses dans l'abbaye qui confine à la ruine.
Le Bugue tombe entre les mains des Anglais. Au milieu du 15ème siècle l'abbaye
est dans un état déplorable.
Il ne reste que deux religieuses. Gabrielle du Breuil est abbesse en 1550, mais
en 1563 elle devient protestante.
À la mort de l'abbesse Antoinette de Saint-Michel, en 1575, Galiot de la Tour,
seigneur de Limeuil, chasse les religieuses.
L'abbaye est pillée en 1577. Elle reste inoccupée pendant 28 ans.
L'ancien couvent tombe en ruine.
En 1677, Marie-Catherine de Rocquart est nommée abbesse, confirmée par le pape
en 1681. Elle a entrepris la reconstruction de l'abbaye au bord de la Vézère.
En 1686, la nef de l'église Saint-Sulpice reste à bâtir. L'évêque de Périgueux a
transféré le service divin de la paroisse Saint-Sulpice dans l'église de l'abbaye.
En 1759, après la nomination comme abbesse d'Élisabeth d'Aubusson, un incendie
dévore le couvent. Les bâtiments sont mal reconstruits car ils menacent ruine en 1781.
Les biens de l'abbaye sont vendus comme biens nationaux à partir de 1791.
L'église Saint-Marcel est vendue le 2 germinal an II à Antoine Lacoste.
La cité commerciale est tranquille jusqu'à la Révolution, en dépit de quelques luttes
fratricides entre les seigneurs de Limeuil et de Fleurac.
La halle-hôtel de ville est construite entre 1848 et 1852.
En septembre 1939, les habitants de la commune alsacienne de Marckolsheim
ont trouvé refuge au Bugue et dans les communes voisines.
Dès 1790, la commune du Bugue est le chef-lieu du canton du Bugue qui dépend du
district de Montignac jusqu'en 1795, date de suppression des districts.
Menu : Terrine de foie gras au Montbazillac, souris d'agneau confite à la graisse d'oie.
Vins : Montbazillac moelleux et Bergerac rouge.