Pibrac (31)
Au début du 12ème siècle, il existe un castrum entre les cours d'eau du Courbet et de
l'Aussonnelle, sur un promontoire. La motte fortifiée et ses alentours composés de lieux
d'habitations dont celle du seigneur constitue le village de Pibrac.
Ci-dessous la fontaine Ste Germaine.
Le premier seigneur connu se nomme Pierre de Pibrac. Le territoire est sous l'influence des
seigneurs de L'Isle-Jourdain et des chevaliers de l'ordre des Hospitaliers.
Pibrac est notamment la ville d'origine de Guy Du Faur de Pibrac au 16ème siècle et de
Germaine Cousin, une bergère, devenue, après sa canonisation, Sainte Germaine.
Le corps de Germaine Cousin a été retrouvé en 1664, presque intact. Au départ, c'est un culte
populaire qui se développe mais en 1854, elle est béatifiée par l'Église.
Elle est enterrée tout proche et une basilique de style romano-byzantin, qui lui est dédiée,
a été édifiée dans les années 1900.
Dans l'histoire de Pibrac, Guy du Faur appelé aussi Pibrac (Pybrac) joue un rôle de
diplomate, de magistrat, de poète et d’humaniste entre 1529 et 1584.
Guy Du Faur étudie à Toulouse, à Paris et à Padoue (Italie) le Latin, le Grec et le Droit.
Nombreuses et diverses seront ses charges tant au niveau de Toulouse que du royaume.
Le pont Saint-Jean sur l'Aussonnelle.
Député aux Etats Généraux d’Orléans et Ambassadeur de Charles IX au concile de Trente.
Il rédige, sur commande, la version officielle du massacre de la Saint Barthélemy.
Certains lui en feront, d'ailleurs le reproche.
En 1579, il accompagne le duc d’Anjou (frère de Charles 9) en Pologne pour y prendre la
couronne. Là encore son intervention devant la Diète est remarquée par son éloquence.
Un matin du mois de décembre 1644, Guillaume Cassé fossoyeur carillonneur et son aide
Gaillard Baron, sont chargés de creuser la dernière demeure de Germaine Audouane
qui a demandé, par testament, d'être ensevelie dans l'église.
Ci-dessous le domaine et gite de Sarta.
qu'elle ne fut pas leur surprise en découvrant le corps d'une jeune fille d'une vingtaine
d'années conservé dans son linceul. Il semble que le corps est déposé là,
depuis juste quelques jours.
Deux anciens du village reconnaissent une des leur, Germaine Cousin
décédée dans les deux premières années de l'an 1600.
Le corps de la jeune défunte est installé dans une bière dans l'église paroissiale.
Le petit peuple en fait immédiatement sa Sainte et vient la contempler.
En 1664, la guérison de Madame de Beauregard et de sa fille est attribuée à
l'intercession à Germaine. Le phénomène est reconnu comme le premier miracle.
La vie de Germaine nous est rapportée comme une vie de travail, de pauvreté et de
souffrance. Sa belle-mère (marâtre) la considère comme sa servante. Elle passe ses journées
à garder les moutons sur les bords du Courbet.
Rejetée et souffreteuse, elle a sa main droite déformée et des écrouelles, inflammations
et abcès d'origine tuberculeuse, atteignant surtout les ganglions lymphatiques du cou.
Là où elle se trouve, Germaine mal aimée et faible, prie lorsque l'Angélus sonne et trouve
le réconfort qu'elle ne rencontre pas autour d'elle.
La première pierre de la basilique a été posée le 15 juin 1901. Elle a été construite
pour accueillir les pèlerins qui venaient en nombre à Pibrac.
Le monument devait être construit en 4 à 5 ans dans un style romano-byzantin.
La construction fait 62 mètres de long sur 30 de large. Jusqu'en 1911, la construction progresse.
Les guerres de 1914 et 1940 vont ralentir les travaux.
La construction reprend en 1947 mais est gênée par la rareté de certains matériaux.
En 1954, les plans sont radicalement modifiés face aux réalités financières.
Le projet prévoyait de construire une grande coupole haute de plus de 50 mètres.
L'année du centenaire de la béatification de Sainte Germaine en 1967, la construction
se termine et la Basilique est consacrée devant une foule immense.
Les premières trace de l'église remontent au 13 ème siècle. Elle est dédiée au Saint Sauveur
et à la Madeleine.
Le bâtiment était très abîmé. Une rénovation importante est menée en 1704. Le clocher
est conservé, le corps du bâtiment est reconstruit sur l'emplacement de l'ancien qui s'effondrait.
Le clocher/mur a un caractère défensif incontestable
Un plat : Saucisse de Toulouse et haricots tarbais.
Un Vin : Côte de Gascogne rouge du domaine de Chiroulet.