Bagnères-de-Bigorre (65)
Bagnères-de-Bigorre est une commune française, située dans le département des
Hautes-Pyrénées dont elle est une des sous-préfectures, en région Occitanie.
Bagnères-de-Bigorre fait partie de la province historique du Haut-Adour, autrefois incluse
dans l’ancien comté de Bigorre Il s’agit d’une zone montagneuse constituée des
prolongements occidentaux des massifs de Néouvielle et de l'Arbizon.
Bagnères-de-Bigorre se situe en Haute-Bigorre au pied des Pyrénées dans la vallée de l'Adour
au contact avec la vallée de Campan.
La commune fait partie de l'aire d'adhésion du Parc National des Pyrénées.
En 28 avant J-C, sous le règne de l'empereur Auguste, Valerius Messala sort vainqueur de
sa lutte contre l'un des derniers foyers de résistance de la tribu aquitaine des Campani sur
une colline de Pouzac.
Les Romains y découvrent les eaux chaudes qui coulent du mont Olivet. Autour des
therme qui se construisent, une ville apparaît.
De la fin de l'Empire romain à 1171, aucun document ni aucun vestige n'apporte
d'indications sur l'histoire locale. L'archéologie a permis de déduire que la cité romaine,
détruite par un séisme, aurait été abandonnée à cause de l'épidémie de peste qui a sévi
dans la ville vers 580.
Entre cette période et 1171 la ville se repeuple et se structure. Quatre bourgs entourés de
remparts sont évoqués par Centulle III, comte de Bigorre.
Du 12ème siècle jusqu'au début du 14ème siècle la ville s'accroît. En 1313, 800 feux sont
recensés, autant qu'à Tarbes, la capitale du Comté.
Bagnères est devenue une ville riche lorsqu'une épidémie de peste la frappe en 1349.
En 1360, au cours de la guerre de Cent Ans, la Bigorre devient possession anglaise, un an
avant une nouvelle épidémie de peste.
Henri de Trastamare, allié du roi de France, pille, rançonne et incendie la ville en 1427.
Deux ans après, on ne recense plus que 291 feux à Bagnères. La population a diminué de deux
tiers par rapport à 1313. La ville se repeuple et revient peu à peu à la prospérité.
La croissance économique modifie la structure sociale de la ville, devenue plus commerçante
que rurale, ce qui conduit Henri III de Navarre à établir, en 1551, un nouveau mode de
gouvernance de la cité.
Un conseil de quarante membres se substitue aux six consuls qui étaient jusqu'alors élus
indirectement par l'assemblée générale des habitants.
Jeanne d'Albret, reine de Navarre et comtesse de Bigorre, se convertit au protestantisme en 1560.
L'année suivante, elle tente d'imposer la Réforme mais les Bagnérais restent majoritairement
fidèles au catholiscisme.
En 1562 ont lieu les premières arrestations pour hérésie. Le roi de France réagit militairement
contre les protestants.
Alors que Jeanne d'Albret est à La-Rochelle pour porter secours aux protestants qui s'y
battent, les armées françaises s'emparent du Béarn.
La reine de Navarre fait alors appel à Montgomery pour récupérer ses terres. C'est chose faite
en 1569, mais le chef de guerre pille et rançonne les villes.
Il menace Bagnères, réclame une forte somme. On ne sait pas si la somme demandée a bien
été versée avant que le chef de guerre se dirige vers le Gers. (Ah non alors!!!)
En 1574, le chef de guerre protestant Lizier tend un piège près de Pouzac au gouverneur
de Bagnères Antoine de Beaudéan, qui y trouve la mort
Au sortir des guerres de religion, Bagnères est ruinée, la malnutrition qui y règne favorise
le retour de la peste en 1588.
Cet épisode est l'occasion de la mise en lumière de Liloye (surnommée "pure comme le lys"
à cause de sa grande piété).
Liloye aurait prophétisé l'épidémie, annoncée par une apparition de la Vierge à la chapelle
Notre-Dame-de-Médous. Ce ne serait qu'après une procession collective que la peste aurait
cessé ses ravages à Bagnères.
En 1606, l'accession de Henri de Navarre au trône de France sous le nom d'Henri IV rattache
définitivement la province au royaume de France.
La peste frappe de nouveau Bagnères en 1628, 1653 et 1654. Des mesures de salubrité
publiques sont prises. Les malades les plus atteints sont isolés au vallon de Salut. La maladie
ne réapparaît pas après décembre 1654.
Le 21 juin 1660, de fortes secousses sismiques frappent la ville. Les tremblements de terre
se poursuivent durant trois semaines.
Seulement sept personnes trouvent la mort, cent cinquante maisons sont détruites au moins
en partie, et surtout les sources thermales semblent taries.
Cet épisode n'est que passager et, quelque temps après, l'eau coule de nouveau.
La reconstruction s'effectue avec de la pierre de taille de la carrière de Salut. Cette pierre a la
particularité de devenir du marbre une fois polie, élément qui va caractériser l'architecture
de la cité par la suite.
Le thermalisme prend de l'importance. À partir de 1670, les établissements privés se
multiplient, on en compte 25 en 1787.
Le bâtiment d'un couvent est transformé en 1775 en établissement de jeux où l'on peut aussi
se restaurer et danser : le Vaux-Hall. C'est le premier casino de Bagnères.
De 1789 à 1793, durant la Révolution française les "modérés suspects" viennent se réfugier
dans la ville, prêts à fuir en Espagne si la situation s'aggrave.
Les autorités départementales se méfient des Bagnérais, qui selon eux ont bien peu d'esprit
civique et révolutionnaire.
Fin 1793, devant la saturation des hôpitaux du Sud-Ouest, les blessés sont évacués vers
les stations thermales.
À Bagnères, l'hospice Saint-Barthélémy, les maisons d'Uzer et de Lanzac, puis l'hospice des
Capucins de Médous font office d'hôpitaux militaires.
L'économie bagnéraise est fondée sur le commerce, l'artisanat et le thermalisme jusqu'à
la fin de la Seconde Restauration. Les établissements thermaux privés étant vieillissants,
la municipalité organise la construction du Grand établissement thermal achevé en 1828.
Un plat : Porc Noir de Bigorre et Haricots tarbais.
Un vin : Vin de Pays de Bigorre cépages Merlot et Cabernet Franc.