Arlempdes (43)
Arlempdes est une commune du département de la Haute-Loire, dans la région
Auvergne-Rhône-Alpes.
Arlempdes donne à voir à ceux qui le découvrent, au détour d'un virage,
un véritable spectacle.
Dressé au sommet d'un piton volcanique que la Loire entoure d'un méandre, le village
dévoile les vestiges de son château, le premier du fleuve depuis sa source.
Le village d'Arlempdes est principalement connu pour son site magnifique ainsi que son
château éponyme, autrefois siège d'une baronnie.
est encaissé au fond de la vallée de la Loire, à une trentaine de kilomètres seulement
Un piton rocheux (dyke volcanique) sert de piédestal aux ruines du château, qui
surplombent ainsi la rivière d'une centaine de mètres.
Le paysage est dominé par de superbes coulées basaltiques, parfois sous forme
d'orgues, qui témoignent du passé volcanique de la région.
Sa signification en celte, "la vallée des éboulis" est sans doute une référence à
l'effondrement de ces orgues, colonnes fracturées en centaines de rochers plus
ou moins importants.
Dans l'Antiquité, un camp romain est installé provisoirement sur une colline avoisinante :
le camp d'Antoune. Il est occupé par une garnison romaine au temps de la
Guerre des Gaules (1er siècle avant J-C)
Dès le haut Moyen Âge, le dyke d'Arlempdes est habité. La chapelle Saint-Jacques,
dont la construction actuelle date du 12ème siècle, semble avoir été précédée par
une chapelle plus ancienne.
Le château d'Arlemptes est mentionné par le pape Clement IV, pour la première fois en 1267.
Construit entre le 13ème et le 16ème siècle, avec de nombreux remaniements, le château
présente la caractéristique d'être totalement imbriqué dans la roche et de s'adapter
à sa morphologie.
Les remparts sont naturellement prolongés par la roche volcanique, rendant une
ascension quasi impossible. La fonction du château d'Arlempdes est de protéger l'accès
vers le nord, donc il est la cible de nombreuses convoitises.
Jusqu'au 16ème siècle, il est possédé par diverses familles de seigneurs locaux, dont la
famille de Monlaur, très puissante dans tout le sud de l'Auvergne, ou la famille de Mirabel.
Il entre ensuite, après qu'une fille du baron de Montlaur eut épousé Charles de Poitiers
en 1450, dans les possessions de Diane de Poitiers, ce qui explique la présence de ses armes
gravées dans un mur du château.
Le logis seigneurial, dont il ne reste qu'un pan de mur, a été construit pendant sa possession.
Par la suite, la forteresse sert de garnison aux troupes royales, sous la direction, une fois
encore, d'un seigneur local, comme la famille de Goÿs de Mézeyrac au 18ème siècle.
De plus en plus délaissé par les familles qui succèdent à la famille de Goÿs, le
château est, dès avant la Révolution française, totalement abandonné.
Il tombe alors en ruines, les habitants se servant en pierres sur le site. Au 19ème
siècle, il est vendu pour un franc symbolique à l'œuvre du Prado.
En 1963 une association regroupant des descendants de la famille de Goÿs de Mézeyrac
et des passionnés du site rachète les ruines et entreprend la restauration du château.
La Croix monumentale en pierre du 15ème siècle, naguère située sur le mur de l’ancien
cimetière, non loin du portail d’entrée de l'église, est composée d'un fût octogonal et d'une
partie supérieure (la croix proprement dite), historiée sur les deux faces : l’une, celle tournée
vers l’ouest, s’ornant d’une pietà, l’autre représentant la crucifixion. (Classé le 28 mai 1907).
Arlemptes est classée parmi les "plus beaux villages de France".
L'église romane Saint-Pierre, composée d’un vaisseau unique, de trois travées, et d’un
chœur clos par un mur plat, fut construite au 12ème siècle et au 13ème siècle, puis remaniée
Elle comporte un clocher à peigne rectangulaire à quatre arcades du 16ème siècle, typique
du Languedoc, un portail occidental à quatre colonnes, dont deux torsadées, et une
archovolte polylobée (Classée le 16 septembre 1907).
Un plat : Fin gras aux lentilles vertes du Velay.
Un vin : Rouge cépage syrah.