Musée Soulages à Rodez (12)
Le musée Soulages est un musée d'art contemporain situé à Rodez, dans l'Aveyron,
en région Occitanie.
Construit pour exposer des œuvres du peintre français Pierre Soulages, il reçoit
également des expositions temporaires d'autres artistes contemporains.
Actuellement Fernand Leger (1881- 1955) y expose ses tableaux.
Fernand Léger est un artiste français connu pour ses grandes contributions au
mouvement moderne de l'avant-garde connu sous le nom de cubisme.
Aux côtés de Paplo Picasso et Georges Braque, Léger crée de nouvelles façons
d’exprimer un espace tri-dimensionnel sur la surface plane d’une toile.
Les éléments cubistes qu’il utilise à la fin des années 1910 et qui se caratérisent par
des formes tubulaires et une imagerie mécanique reflètent le paysage urbain industriel.
Né le 4 février 1881 à Argentan, Léger travaille sur de nombreux supports à travers
sa carrière, comme la peinture, le cinéma, l’illustration, la verrerie, la céramique
et le design.
En 1924, il ouvre son atelier, l’Académie de l’Art Moderne, avec son ami cubiste Amédée
Ozenfant et conçoit l’année suivante des fresques pour la célèbre structure Pavillon de
l’Esprit Nouveau de l’architecte français Le Corbusier.
Léger meurt le 17 août 1955 à Gif-sur-Yvette à l’âge de 74 ans. En 1960, le Musée
Fernand Léger ouvre à Biot.
Construit par les architectes catalans de RCR (prix Pritzker en 2017), le musée
Soulages abrite la plus importante collection au monde d’œuvres du peintre
Pierre Soulages est né à Rodez en 1919.
En 2005, Pierre Soulages et son épouse Colette font don d’une collection exceptionnelle
de 250 œuvres et 250 documents à la Rodez agglomération.
Cette donation est alors la plus importante octroyée en France par un artiste vivant.
Elle sera labellisée "Musée de France" et, afin de l’accueillir, le Grand Rodez
engage les démarches nécessaires pour l’édification d’un nouvel équipement
culturel sur le site du Foirail.
Depuis l’ouverture du musée en mai 2014, les collections sont également enrichies
par des dépôts d’œuvres de Pierre Soulages provenant de musées ou de collections.
Cette donation constitue le fonds le plus complet sur les 30 premières années de
créations de l’artiste et témoigne une volonté des époux de transmettre une
expérience d’artiste pour la vision d’une création plus universelle.
En 2008, RCR arquitectes associés au cabinet d’architectes Passelac & Roques
prennent part au concours de Rodez agglomération pour la réalisation du futur
musée Soulages.
Leur projet est retenu parmi ceux des quatre-vingt-dix-huit autres candidats.
Le bâtiment est pensé en un enchaînement de volumes parallélépipédiques,
respectant l’environnement paysager qui l’entoure.
Les intervalles ne sont d’ailleurs pas sans rappeler les traditionnelles fenestras
aveyronnaises qui offrent une vue sur l’horizon et sont ainsi propices
à la contemplation.
Le bardage qui fait aussi la force architecturale de ce musée est d’acier Corten,
aussi appelé acier auto-patinable.
En s’oxydant, ce matériau crée une patine protectrice et les nuances de cet acier
évoquent bien évidemment le travail de Pierre Soulage.
Pierre Soulages, né le 24 décembre 1919 à Rodez, est un artiste peintre et graveur
français.
Associé depuis la fin des années 1940 à l'art abstrait, il est particulièrement connu
pour son usage des reflets de la couleur noire, qu'il appelle noir-lumière ou outrenoir.
Dès son plus jeune âge, à Rodez, Soulages est fasciné par les vieilles pierres, les
matériaux patinés et érodés par le temps et l'artisanat de son pays du Rouergue.
Il passe beaucoup de temps dans les boutiques des artisans du cuir, du fer et du bois
et ses âpres paysages, particulièrement les Causses.
Il a tout juste huit ans lorsqu'il répond à une amie de sa sœur aînée qui lui demande
ce qu’il est en train de dessiner à l’encre sur une feuille blanche : un paysage de neige.
"Ce que je voulais faire avec mon encre, dit-il, c’était rendre le blanc du papier encore
plus blanc, plus lumineux, comme la neige. C’est du moins l’explication que j’en
donne maintenant".
À douze ans, alors élève au lycée Foch son professeur l'emmène, avec sa classe, visiter
l'abbatiale Ste-Foy de Conques, où se révèlent sa passion de l'art roman et le désir
confus de devenir un artiste.
En 1936, il obtient le premier prix dans la catégorie "histoire de l'art".
Plus tard, il accompagnera dans ses recherches l'archéologue Louis Balsan et découvrira
lui-même, au pied d'un dolmen, des pointes de flèches et des tessons de poteries
préhistoriques.
À partir de 1934, Pierre Soulages commence à peindre quotidiennement, des paysages
d’hiver, des arbres sans feuilles, noirs, se détachant sur des fonds clairs : "Ce qui
m’intéressait était le tracé des branches, leur mouvement dans l'espace…"
Après l'obtention de son baccalauréat, en juin 1938, il part s'installer à Paris en
septembre et s'inscrit à l'atelier privé du peintre et lithographe René Jaudon
qui le remarque.
Il peint notamment la toile, Le Pont Neuf, qui sera vendue une première fois dès
1940 puis adjugée aux enchères à Nîmes 80 ans plus tard.
À la demande de son professeur, il se présente au concours d'entrée à l'école
des beaux-arts. Il y est admis en avril 1939 mais est vite découragé par la
médiocrité et le conformisme de l'enseignement qu'on y reçoit.
Il est mobilisé en 1940 et envoyé à Bordeaux (il est élève officier).
Après l'Armistice, en juin, il rejoint les chantiers de Jeunesse à Nyons dans la
Drôme. Le 13 février 1941, démobilisé, il s'installe en zone libre, à Montpellier
(il est témoin de la rencontre entre Pétain et Franco qui s'y déroule le même jour.
D'avril 1941 à juin 1942, il prépare le professorat de dessin à l'École des beaux-arts
de Montpellier où il rencontre Colette Llaurens (née le 14 mars 1921), qu'il épousera
le 24 octobre de la même année.
Réfractaire au STO, il obtient de faux-papiers et devient régisseur dans le vignoble
du mas de la Valsière à Grabels (34)
En 1986, après avoir refusé plusieurs projets pour différents édifices, Pierre Soulages
accepte avec enthousiasme la proposition du ministère de la Culture de réaliser,
dans le cadre d'une commande publique de la Délégation aux Arts Plastiques et de
la Direction du Patrimoine, cent-quatre nouveaux vitraux pour l'église Sainte-Foy
de Conques située près de Rodez, sa ville natale.
C'est la découverte de cette église, chef-d'œuvre de l'art roman occidental sur le chemin
de Saint-Jacques de Compostelle, qui a déterminé son choix de se consacrer à la peinture
"Lorsque j'ai eu quatorze ans, c'est devant l'abbatiale de Conques que j'ai décidé que, seul
l'art m'intéressait dans la vie". Conques est le lieu de ses premières émotions artistiques.
Un plat : Veau fermier de l'Aubrac et Aligot.
Un vin : Rouge AOC Marcillac 100% Fer Servadou.