Clermont-l'Hérault
Clermont-l'Hérault est une commune française située dans le centre du département
de l'Hérault en région Occitanie.
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par la Lergue, le Salagou,
le Garel, le Ronel, le ruisseau de Creissels, le ruisseau du Lieutre et par divers
autres petits cours d'eau.
Avant 1790 la ville se nommait Clermont-Lodève ou Clermont de Lodève.
Étymologiquement, Clermont est tiré du latin "Clarum Montem" probablement
au sens de "hauteur orientée vers le soleil levant".
Son emplacement stratégique, au carrefour des chemins de communication entre
les montagnes du centre et la plaine littorale, explique que l’on retrouve sur son
territoire d’importantes traces d’occupation dès l’Antiquité.
Les premiers signes d’une occupation humaine sur le territoire du clermontais, entre
le 6ème et le 3ème siècle avant notre ère, ont été mis à jour sur le mont Caylus.
D’autres implantations humaines se trouvaient à Peyre-Plantade, entre le 5ème
siècle avant J-C, et le 1er siècle après J-C), à l’Estagnol, entre le 2ème siècle
avant J-C et le 1er siècle après J-C et à Gorjan (aux 2ème et 1er siècles avant J-C.
Le Cartulaire de Gellone daté d’environ 1140, mentionne pour la première fois
Clermont en tant que ville, ainsi que le marché, le château, l’église Saint-Paul et
le seigneur Aimerix de Clermont.
Il souligne aussi sa vocation commerciale "via publica mercatorum Claromontensium
euntium ad Ginnac" (le chemin public des marchands de Clermont allant à Gignac)
grâce à sa situation géographique idéale pour le développement d’un commerce local.
La ville actuelle de Clermont est une création médiévale, du Moyen-Âge, des
11ème et12ème siècles.
La cité se développe au Moyen-Âge autour du château et de son donjon édifié sur la
colline du Pioch et s’étend à l’abri d’une ceinture de remparts et de tours. Dès le 13ème
siècle, elle s’accroît au-delà de son enceinte, autour des établissements monastiques.
les Bénédictines à l’écart de la ville, à l’actuel hôpital, et les Dominicains, près de
l’Église Saint-Paul, sur les berges du ruisseau du Rhônel.
C’est sur ses berges que s’installent des moulins à blé, des moulins drapiers et
des tanneries.
Dirigée par des seigneurs, la ville obtient des franchises qu’elle perd en 1242 suite à
une révolte avant de les retrouver en 1347.
Des immeubles édifiés au cours des 14ème et 15ème siècles à l’abri des remparts
témoignent d’une prospérité économique précoce.
de même que la construction de la nouvelle église Saint-Paul. Place forte
stratégique, elle résiste à de nombreux sièges, comme celui des calvinistes en 1573,
et constitue un enjeu important pendant les Guerres de Religion.
L’industrie du drap devient prédominante, surtout à partir de Colbert, à la même
époque que la création de la manufacture royale de Villeneuve-les-Clermont.
Quelques manufactures s’établissent alors le long du ruisseau du Rhônel ainsi
que de nombreuses tanneries (principalement rue des Calquières).
Cet essor économique est favorisé par l’amélioration des voies de communication
entre Pézenas et Lodève au 18ème siècle.
La prospérité économique qui s’en suit entraîne la construction de quelques belles
demeures (sur les remparts : Hôtel Martin, Hôtel dit des Jacobins, Quartier Frégère :
Manufactures rue Frégère, maisons rue Liberté et rue Frégère).
Au 19ème siècle la ville connaît une apogée commerciale et industrielle basée sur
l’industrie textile mais aussi sur le commerce des vins et autres denrées, notamment
grâce à l’installation de la gare de chemin de fer en 1863.
Vers 1840, la ville s’étend vers l’est reliant ainsi la vieille ville à la gare. La ville
connaît alors de nombreux aménagements et embellissements, comme la percée de
nouvelles rues et de promenades.
La modernisation des équipements se prolonge tout au long du 20ème siècle
(l’adduction d’eau, l’arrivée du gaz puis de l’électricité et l’assainissement).
Après la fin des activités drapières et celles de tannerie, la ville reste une ville
marchande et un bourg-centre important avec son marché hebdomadaire du mercredi
depuis le Moyen-Âge.
La commercialisation des vins et du raisin de table occupe une grande place dans
l’économie locale jusqu’aux années 1980.
La ville ne cesse de s’accroître depuis la seconde moitié du 20ème siècle avec
l’apparition de nouveaux quartiers résidentiels et de zones industrielles et commerciales.
Cette croissance démographique importante est liée à la proximité de la ville avec
des grands axes de communication (RN 9 et A 75) qui lui permettent de se
développer économiquement.
Les sites touristiques des alentours (Lac du Salagou, Cirque de Mourèze, ancienne
manufacture de Villeneuvette…) participent également à ce développement.
Positionné sur une colline au carrefour de voies de communication et mentionné
pour la première fois en 1140 dans le cartulaire de l’abbaye de Gellone, le passé
du château est particulièrement obscur.
Au 12ème siècle, un membre de la famille de Guilhem, mentionné en 1130 en tant
que Seigneur de Clermont l'Hérault, prend conscience de la position éminemment
stratégique du site et entreprend la reconstruction d'un ensemble fortifié.
Carrefour de différentes voies de circulation, notamment vers Bédarieux et les
hauts cantons, il offrait également un point de vue imprenable sur toute la vallée
de l'Hérault. Le Château féodal de Clermont l'Hérault fut ainsi construit sur le
Pioch Castel, site d'une ancienne forteresse érigée par les Wisigoths au 5ème siècle.
Cette première muraille dont la position était idéale pour surveiller toute la plaine
de l'Héraut fut ensuite détruite par le fils de Clovis, Thierry 1er. Du premier chateau
fort du 12ème siècle, seules les tours ont subsisté.
Si le château ne joua aucun rôle dans l'histoire de la région, il fut néanmoins le théâtre
d'une émeute en 1379 à l'occasion de troubles lors des élections consulaires. Puis
en 1584, le château fut assiégé par Montmorency et résista pendant quatre jours,
pendant lesquels il servit d'abri à la population.
Un plat : brasucade de moules à la plancha.
Un vin : AOP Languedoc blanc cépages Viognier et Terret.