de Condom à Larressingle(32)
Condom, aussi appelée Condom-en-Armagnac, est une commune française, sous-préfecture
du département du Gers, dans la région Occitanie.
Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Condomois, une ancienne
circonscription de la province de Gascogne.
Condom, commune la plus vaste du département du Gers a la chance de pouvoir témoigner
d’un riche passé historique, dû à la présence d’une place marchande depuis la nuit des
temps entre Armagnac et Agenais, à la confluence des rivières Baïse et Gèle.
comme en témoigne l’origine de son nom : «Condatómagos» ou marché du confluent.
L’installation d’une abbaye bénédictine en 1011 fut le point de départ d’une passionnante
histoire dont on peut encore lire les chapitres dans nos pierres et architectures.
Devenue halte sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle et cité épiscopale,
Condom la médiévale, a vu la construction d’une cathédrale et son cloître, d’un évêché
et ses jardins, d’hôpitaux pour pèlerins.
Au 18e siècle, la ville fortifiée laisse place à de nouvelles rues et allées où de notables
familles y exposeront leurs hôtels particuliers.
La ville s’ouvre vers le reste du monde grâce à son port sur la rivière Baïse. La voie ferrée
prendra le relais, poursuivant sa tradition de cité marchande.
Aujourd’hui classée station touristique, la sous-préfecture gersoise figure parmi les Grands
sites touristiques d'Occitanie sous le nom : "Armagnac, abbaye et cités.
Jamais à court d’idées, les condomois réinventent leur patrimoine ; le cloître est devenu
Centre Culturel, les anciennes dépendances du Palais épiscopal abritent un musée
consacré à la production de l’armagnac, le port marchand a laissé place à un port de
plaisance, la voie ferrée à une voie verte de l'Armagnac.
La particularité de la commune de Condom est d’abriter de nombreux hameaux disséminés
en Val de Baïse.
Dans la région, la vigne est omniprésente et donne des vins "Côtes de Gascogne" des
plus savoureux.
Sans oublier l'Armagnac, une des plus anciennes liqueur de France et le Floc apéritif local à
boire sans.... A vous de voir !
Le chemin nous conduit directement à Larressingle par les chemins de Saint-Jacques de
Compostèle.
Larressingle, la "petite Carcassonne du Gers", classée "plus beaux villages de France" et son
château gascon médiéval.
Murs d’enceinte, courtines, tours crénelées, fossé, porte d’entrée, château du 13ème siècle,
église fortifiée du 12ème, maisons médiévales accolées aux murailles, le village vous reçoit
tel qu’il était au 16ème siècle.
Ensemble architectural médiéval unique, alors propriété de l’abbaye de Condom, il est
préservé durant les guerres et magnifiquement restauré, le village de Larressingle se
niche dans un écrin de verdure, en plein cœur de la campagne viticole gersoise.
D'après la légende, ce village du 13ème siècle tirerait son nom de l'époque gallo romaine :
ayant résisté à un siège de l'armée romaine, Crassus, lieutenant de César, aurait crié à
ses soldats «Retro singuli» : en arrière un par un pour battre en retraite.
Larressingle entre dans l'histoire au début du 11ème siècle où les abbés puis les évêques
de Condom sont devenus les Seigneurs des lieux.
Abandonné puis restauré par le Duc de Trévise au 20ème siecle, Larressingle est aujourd'hui
un site incontournable du Gers.
Flânez dans l'enceinte médiévale, bijou de l'architecture défensive du Moyen-Age, appelé
aussi la petite Carcassonne du Gers.
Au pays de l'Armagnac, à quelques kilomètres de Condom, Larressingle dresse ses remparts
au milieu des vignes.
Regroupées autour du château-donjon et de son église à deux nefs, les maisons à pierre
dorée y ont conservé fenêtres à meneaux et portes arquées. Un site idéal pour apprécier
le charme et la gastronomie gersoise.
Larressingle entre dans l'histoire au début du 11ème siècle. L'abbé Hugues de Gascogne,
fondateur de l'abbeye de Condom, est héritier de son père Gombaud, duc de Gascogne
et évêque de Gascogne, descendant des Ducs de Gascogne.
Devenu évêque d'Agen et de Bazas, il laisse sa charge abbatiale de Condom et fait don à son
successeur de ses terres de Larressingle et de l'église Saint-Sigismond.
La possession de l'église et de la villa est confirmée en 1163 et 1245 par les bulles des
papes Alexandre III et Innocent IV. C'est ainsi que les abbés puis les évêques de
Condom sont devenus les seigneurs des lieux.
Au 12ème siècle, on remplace l'église primitive par une église à l'ouvrage défensif. Au 13ème
siècle, la couronne de France et d'Angleterre se disputent l'Aquitaine. On voit alors dans la
région, les bourgs se fortifier (Sauvetés, Bastides).
Ce sont les abbés de Condom qui font réaliser cette forteresse. Le cartulaire attribue la fin de
la construction des tours à l'avant-dernier abbé de Condom, Arnaud Othon de Lomagne, dans
la seconde moitié du 13 ème siècle, qui a aussi construit une partie du château de Cassaigne.
Le 20 juin 1285, son successeur, Auger d'Anduran, abbé de Condom entre 1285 et 1305,
conclut un acte de paréage et le roi d'Angleterre, Edouard 1er dans lequel il est traité
du castrum de Retrosingula.
Le roi fait de même avec l'abbé pour le château de Goalard et ses dépendances. Deux
baillis, l'un nommé par le roi, l'autre par l'abbé, sont chargés de rendre la justice dans
Larressingle a pu avoir un bailli spécial, comme en 1324, Arnaud de Floris qui est bailli
de Larressingle.
Le château de Larressingle ne semble pas avoir joué de rôle militaire pendant la Guerre de
Cent Ans. Le compte consulaire de Montréal signale pour l'année 1412, en juin, le passage de
la compagnie de routiers du capitaine "Nicolo lo Basquo", avant de camper devant Montréal.
À partir de 1587, la ville de Condom va entretenir à Larressingle une modeste garnison de
trois hommes. Le village ne sera pas attaquée avant 1589. Année durant laquelle la petite
garnison ne put empêcher les Ligueurs de s'emparer par surprise de Larressingle.
Antoine-Arnaud de Pardaillan de Gondrin, seigneur de Montespan, s'en rend dès lors maître.
Les ligueurs vont alors utiliser Larressingle comme base afin de réaliser leurs razzias et méfaits
jusqu'en 1596. Les consuls de Condom et le sénéchal d'Agenais ne purent arriver à les déloger.
En juin 1590 les consuls condomois entreprirent de discuter avec le sieur de Montespan pour
lui faire quitter la place. Celui-ci accepta pour 2000 écus. Le maréchal de Matignon valida
cet accord et envoya des commissaires pour faire démanteler Larressingle, Vic et Nogaro
mais Montespan changea d'avis.
Dès le 17ème siècle, le château est délaissé par les évêques au profit de celui de Cassaigne
Et c'est à la fin du 18ème siècle que Monseigneur d'Anterroches, dernier évêque de Condom,
fait démonter la toiture et transporter les bois de charpente à Cassaigne. Vendu comme
bien national, il est dépecé et vidé. C'est alors que le village lui-même tombe dans l'oubli.
Au début du 20ème siècle, la forteresse est vouée à disparaître. Seules trois maisons sont
habitées, les autres transformées en grange ou abandonnées, perdent toitures et pierres. Le
village doit sa restauration à l'initiative du duc de Trévise qui fonde un comité de sauvegarde
auprès de financiers de Boston qui alimenteront les caisses jusqu'en 1938.
Un plat : Confit de palombes.
Un vin : Côtes de Gascogne rouge du domaine de Chiroulet.