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25 juillet 2022

Rocamadour (46)

 

 

 Rocamadour est un petit village en bord de falaise, au sud du centre de la France

dans le département du Tarn en région Occitanie.

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Rocamadour est connu pour sa Cité religieuse, un complexe d'édifices religieux

accessible par le Grand escalier. 

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 Parmi ces bâtiments se trouvent la chapelle Notre-Dame, avec sa statue de la

Vierge noire, et la basilique Saint-Sauveur, d'architecture romane-gothique.

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Au cœur du Haut-Quercy comme accrochée à une puissante falaise dominant de 150 

mètres la vallée encaissée de l'Alzou, cette cité mariale est un lieu de pèlerinage

réputé depuis le 12ème siècle.

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Fréquenté depuis le Moyen Âge par de nombreux « roumieux », anonymes ou

célèbres comme Henri II d'Angleterre, Simon de Monfort, Blanche de Castille, Louis IX

de Francesaint Dominique et saint Bernard, (autres figures illustres), y viennent

y vénérer la Vierge noire et le tombeau de saint Amadour.

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La cité médiévale, aux ruelles tortueuses, est gardée par une série de portes fortifiées

(porte Salmon, Cabilière, de l'Hôpital, du Figuier). Un escalier monumental, que les

pèlerins gravissaient (parfois à genoux) conduit à l'esplanade des sanctuaires.

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 Là, se côtoient la basilique Saint-Sauveur, la crypte Saint-Amadour(classées au

patrimoine mondial de l'humanité), les chapelles Sainte-Anne, Saint-Blaise, Saint-Jean

Baptiste, Notre-Dame (où se trouve la Vierge noire, Saint-Louis et Saint-Michel). 

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 Rocamadour serait une forme médiévale qui a pour origine Rocamajor.

 Roca désignait un abri sous roche et major évoquait son importance. 

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Le lieu-dit l'Hospitalet, surplombant Rocamadour, a un nom issu de espitalet qui

signifie petit hôpital en occitan et a pour origine latine hospitalis. Ce lieu d'accueil

fut fondé en 1095 par dame Hélène de Castelnau.

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Rocamadour et ses nombreuses grottes abritaient déjà des hommes au paléolithique 

comme le montrent les dessins de la grotte des Merveilles. La grotte de Linars et

son porche ont servi de nécropole souterraine et d'habitat à l'âge du bronze.

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À l'âge du fer, la région était habitée par le peuple des Caduques. Les restes d'un

village, dans la vallée de la Salvate près de Couzou, ont été retrouvés lors de travaux. 

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 Un oppidum perché sur les hauteurs de la vallée de l'Alzou, en aval de Tournefeuille,

 est peut-être lié à la lutte des Gaulois contre les troupes romaines lors de la guerre

des Gaules.

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Les trois étages du village de Rocamadour datent du Moyen-Âge, ils reflètent les trois

ordres de la société : les chevaliers au-dessus, liés aux clercs religieux au milieu et les

travailleurs laïcs en bas près de la rivière.

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De rares documents mentionnent qu'en 1105 une petite chapelle était bâtie dans un

abri de la falaise au lieu-dit Rupis Amatoris, à la limite des territoires des abbayes

bénédictine Saint-Martin de Tulle et Saint-Pierre de Marcilhac.

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En 1112, Eble de Turenne, abbé de Tulle s'installe à Rocamadour. 

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 En 1119, une première donation est faite par Eudes, comte de la Marche

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En 1148, un premier miracle est annoncé. Le pèlerinage à Marie attirait les foules.

La statue de la Vierge noire est datée du 12ème siècle.

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 Géraud d'Escorailles, abbé de 1152 à 1188, fit construire les édifices religieux,

financés par les dons des visiteurs. Les travaux furent terminés à la fin du 12ème siècle.

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Rocamadour bénéficia déjà d'une renommée européenne comme l'atteste le Livre des

Miracles du 12ème siècle écrit par un moine du sanctuaire et reçut de nombreux pèlerins. 

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En 1159, Henri II, époux d'Aliénor d'Aquitaine vint à Rocamadour remercier la Vierge 

pour sa guérison.

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En 1166, en voulant inhumer un habitant, on découvrit un corps intact, présenté

comme celui de saint Amadour. Rocamadour avait trouvé son saint. Au moins quatre

récits, plus ou moins teintés de légende, présentèrent saint Amadour comme un

personnage proche de Jésus.

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En 1183, Henri le Jeune et son frère Geoffroi, en rébellion contre leur propre frère

Richard Cœur de Lion pénètrent en Poitou et saccagent tout sur leur passage. 

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 Henri pille alors le sanctuaire de Rocamadour, et est emporté par une maladie

foudroyante en quelques jours peu après son méfait.

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En 1211, le légat pontifical pendant la croisade des Albigeois, Arnaud Amalric, vint

passer l'hiver à Rocamadour. De plus, en 1291, le pape Nicolas IV accorda trois bulles

d'indulgence d'un an et quarante jours pour les visiteurs du site.

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 La fin du 13ème siècle voit l'apogée du rayonnement de Rocamadour et l'achèvement

 des constructions. Le château est protégé par trois tours, un large fossé et de

nombreux guetteurs.

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En 1317, les moines quittent Rocamadour. Le site est alors administré par un chapitre

des chanoines nommés par l'évêque.

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Au 14ème siècle, un refroidissement climatique, des famines et des épidémies,

comme la peste noire, ravagent l'Europe.

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En 1427, une reconstruction est amorcée, mais sans moyens financiers ni humains.

Un énorme rocher écrase la chapelle Notre-Dame qui est reconstruite, en 1479,

par Denys de Bar évêque de Tulle.

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Par la suite, lors des guerres de Religion, le passage iconoclaste de mercenaires

protestants en 1562 provoque la destruction des édifices religieux et de leurs reliques.

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Les chanoines décrivent, dans une supplique au pape Pie IV en 1563, les dégâts 

causés : "Ils ont, ô douleur! tout saccagé ! Ils ont brûlé et pillé ses statues et ses

 tableaux, ses cloches, ses ornements et joyaux, tout ce qui était nécessaire au

culte divin" !

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 Les reliques sont profanées et détruites, y compris le corps de saint Amadour. Selon

les témoins, le capitaine protestant Bessonie le rompt à coups de marteau de forgeron

en disant : "Je vais te briser, puisque tu n'as pas voulu brûler". 

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Les capitaines Bessonie et Duras tireront, au profit de l'armée du prince de Condé, la

somme de 20 000 livres de tout ce qui composait le trésor de Notre-Dame depuis

le 12ème siècle.

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Au début du 19ème siècle, les sanctuaires de Rocamadour étaient dans un état de

délabrement important, des arbres poussaient dans le grand escalier, la plupart

des commerçants étaient partis.

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Trois sanctuaires étaient en service (églises Saint-Sauveur et Saint-Amadour,

chapelle Notre-Dame), deux sont en mauvais état (Saint-Michel et Saint-Blaise),

les deux autres sont ruinés (Sainte Anne et Saint-Jean-Baptiste).

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 En 1831, Jacques-Antoine Delpon écrivait : "Tout annonce que cet oratoire célèbre

ne subsistera pas longtemps".

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Une volonté politique naquit en France pour la conservation des monuments historiques.

Le 13 avril 1830, M. Baumes, préfet du Lot, écrivit une lettre pour demander une aide

urgente au ministre de l'Intérieur. Il y joignit un devis, qui s'élevait à 8 500 francs,

établi en 1822 par l'abbé Caillaux. Cette lettre resta sans réponse. 

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 Une liste des monuments fut dressée pour le Lot, la chapelle de Rocamadour y

apparut prioritaire, mais aucun financement ne fut accordé par l'État ou par la

municipalité de Rocamadour, ruinée par un procès.

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Début 1855, monseigneur Jean-Jacques Bardou, évêque de Cahors, eut l'idée de

lancer une grande loterie pour rassembler des fonds. Le ministère de l'Intérieur

imposa comme préalable l'établissement de plans et de devis pour les travaux.

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 L'architecte départemental réalisa ces documents et évalua la dépense prévisible

à 318 819,71 francs

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Trois tirages eurent lieu : 15 décembre 1856, 30 juin 1857 et 31 décembre 1857.

600 000 billets de 1 franc sont émis, mais la loterie ne rapporta que

84 624,63 francs, soit le quart de la somme nécessaire aux travaux.

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L'abbé Jean-Baptiste Chevalt, prêtre architecte et archéologue du diocèse de Montauban,

 fut chargé par monseigneur Bardou de la conduite des travaux qui débutèrent en 1858.

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En l'absence de financement public et pour éviter de nouveaux retards, l'évêque

refusa de soumettre les travaux au contrôle de la commission des monuments

historiques, d'où d'importantes tensions que tempéra le préfet du Lot.

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Les travaux concernèrent toute la cité religieuse et le château. L'abbé Chevalt dut faire

face à de nombreuses difficultés pendant le déroulement du chantier.

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À la fin de l'été 1872, les gros travaux de restauration furent terminés.

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L'épreuve finale du pèlerinage consistait à gravir à genoux les 216 marches

conduisant à la cité religieuse (qui comprend sept églises, et douze autres que les

restaurations du 19ème siècle n'ont pu relever).

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Enfin parvenus à l'intérieur des sanctuaires après cette ascension, les pèlerins

laissaient en ex-voto divers objets. Les plus connus restent les fers de condamnés

libérés de leurs chaînes, les bateaux de marins sauvés et reconnaissants, ou

les plaques de marbre gravées et accrochées au mur de la chapelle aux 19ème et

20ème siècle. L'insigne des pèlerins est la sportelle.

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C'est aussi ici que selon une version, l'épée de Roland, Durandal, aurait été transportée

par l'archange saint Michel !!!!!.

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Un plat : Côtes d'Agneau du Quercy et pommes sarladaise.

Un vin : Cahors rouge cépage Malbec.

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