Saint-Cyr-sur-Mer (83) et Cassis (13)
Saint-Cyr-sur-Mer est une commune française située à la limite ouest du département du
Var, dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Saint-Cyr-sur-Mer fait partie de la
communauté d'agglomération Sud Sainte-Baume.
L’histoire de Saint Cyr commence à l’époque néolithique vers 4000 ans avant JC.
Les Ligures, peuple issu de l’âge de bronze, sont rapidement assimilés par les Grecs, qui leur
apprennent "à tailler la vigne et à faire le vin" puis les Romains qui font fructifier l’héritage grec.
Les historiens ne sont pas parvenus à établir de manière certaine la présence d’une escale
grecque fondée en 536 avant JC, appelée Taurois, devenue Tauroentum (période romaine).
Au 1er siècle de notre ère, les Romains apprennent à tirer parti des lieux. Bâtisseurs hors pair,
ils construisent une "villa" (actuel musée de Tauroentum), autour de laquelle s’organise
la vie économique. Au 3ème siècle, un cataclysme l’engloutit. "L’effondrement" se situerait
au niveau du quartier du Plan de la Mer : l’existence d’un port important en ces lieux est
avérée, ce qui suppose des échanges commerciaux.
Du 5ème au 6ème siècle, la région est en proie aux invasions barbares, ce qui explique que
les habitants gagnent les hauteurs où se situe Cathédra (en provençal, la Cadière).
Jusqu’au 10ème siècle, le territoire compte très peu d’âmes. A partir de ce siècle, le terroir
de Cathédra comprend, outre Bendorium (Bandol), Sanctus Syrius (Saint-Cyr). Cette dernière
est un hameau modeste dont le nom fait référence à Saint-Cyr, fils de Sainte Julitte.
Les terres appartiennent à Conrad le Magnifique, roi de Bourgogne et d’Arles, qui les offre
par la suite à Guillaume 1er, Comte de Provence, pour le récompenser d’avoir chassé les
Sarrazins. Celles-ci passent successivement entre les mains de Guillaume II qui en fait
don à sa seconde épouse et à son frère Honoré, évêque de Marseille.
De fait, un grand nombre de textes omettent le nom de Saint-Cyr-sur-Mer dont l’histoire
se confond avec celle de la Cadière jusqu’au 6 juillet 1825, date à laquelle les hameaux de
San-Céri et des Lecques sont détachés de cette Commune par ordonnance du roi Charles X.
En 1838, la Ville se nomme Saint-Cyr-de-Provence. Par décret présidentiel du 21 octobre
1907, la Commune devient officiellement Saint-Cyr-sur-Mer.
Cassis est un port de pêche méditerranéen situé dans le sud de la France. Lové dans un
écrin naturel où se côtoient forêts de pins, roches ocres ou blanches, vignobles de plaine et
en restanques qui s’étirent jusqu’à la mer méditerranée, Cassis est protégé par deux
monuments de la nature que sont le Cap Canaille (plus haute falaise maritime d’Europe)
rougeoyant par temps de mistral et les Calanques de calcaire blanc.
"Qu'a vist Paris, se noun a vist Cassis, pou dire: n'ai rèn vist". Ces mots, du prix Nobel de
littérature Frédéric Mistral, traduisent à eux seuls la formidable attraction qu’exerce Cassis
sur tous ceux qui s’y rendent.
Ce petit port de pêche, niché entre deux sites naturels exceptionnels (le célèbre massif
des Calanques et le majestueux Cap Canaille) offre aux visiteurs un concentré de Provence
et de Méditerranée.
La magie opère déjà sur la petite route qui mène au village et serpente entre vignobles
et pinède. Le charme se révèle en parcourant les étroites ruelles et les places bordées de
maisons de pêcheurs colorées. Cassis marque à jamais le regard de ceux qui découvrent
pour la première fois le port, ses bateaux et ses terrasses accueillantes.
Le Four Banal, situé rue Thérèse Rastit, au coeur du quartier historique des pêcheurs date
de la deuxième partie du 17ème siècle. Avec ses dimensions remarquables et son état
excellent de conservation, il constitue un témoignage d'activités aujourd'hui révolues.
Les fouilles entreprises en février et mars 2001 par des archéologues varois ont permis de
dégager de nombreux objets en céramique qui confirment l'existence dans ce secteur d'un
port actif entre le 1er et le 6ème siècle après J-C.
A deux pas du port, au coeur de la ville, celui-ci est logé dans un ancien presbytère du
début du 17ème siècle.
Les plus anciennes traces d'occupation du site remontent à 500 ou 600 ans avant JC. Sur les
hauteurs de la Couronne de Charlemagne, des vestiges d'un habitat fortifié, l'Opidum du Baou,
Renoun, montrent que les Ligures locaux vivaient de pêche, de chasse et d'agriculture.
Des liens avec Massilia, ville fondée par les Phocéens, laissent supposer que Cassis a pu être
une escale sur les routes maritimes grecques.
Sous l'Empire romain, Cassis fait partie de l'itinéraire maritime de l'empereur Antonin le Pieux.
Le port comprenait alors l'actuelle place Baragnon.
C'est déjà une petite bourgade, implantée principalement autour des plages de l'Arène et
du Corton, vivant de la pêche, du corail et du commerce maritime avec l'Afrique du Nord et
le Moyen-Orient, comme l'attestent plusieurs découvertes archéologiques.
Du 5ème au 10ème siècle, les invasins Barbares conduisent la population à se réfugier sur
les hauteurs à l'intérieur du castrum : une cité fortifiée qui deviendra en 1223 possession
de la seigneurie des Baux de Provence.
Le 4 avril 1402, à Brantes, au pied du Ventoux, en présence de son épouse Alix des Baux,
Odon de Villars fit donation à son neveu Philippe de Lévis des fiefs de Brantes, Plaisians
Les seigneuries de Saint-Marcel, Roquefort, Le Castellet, Cassis et Port-Miou, dépendantes
de la baronnie d'Aubagne, ainsi que de La Fare-les-Oliviers et Eguilles.
Son neveu, en contrepartie devait lui servir de caution vis-à-vis de Raymond de Turenne
dans l'observation d'un accord passé entre le vicomte, lui et son épouse Alix.
En cas de non-respect de la part d'Alix et d'Odon, ces derniers devraient payer
50 000 florins à Raymond de Turenne.
Au 15ème siècle, Cassis est rattaché au comté de Provence, puis le Roi René transmet
la Cité aux évêques de Marseille qui exerceront leurs droits jusqu'à la Révolution de 1789.
Les armoiries de la ville, où figure une crosse épiscopale, témoignent de cette époque.
Au 18ème siècle, Cassis sort de ses remparts et se développe autour du port.
Après la Restauration, de nouvelles activités se développent : sécheries de morues,
confection de scourtins servant à la fabrication de l'huile d'olive, travail du corail,
extension de la vigne, exploitation des carrières (ciment, chaux, pierre).
La pierre de Cassis, exploitée dès l'Antiquité, contribue à la renommée de cette localité
dans le monde.
Les quais de grands ports de Méditerranée en sont bâtis (Alexandrie, Alger, Le Pirée,
Au 20ème siècle, ces activités disparaissent, relayées par le tourisme et par une viticulture
toujours plus florissante (vin de Cassis fut l'une des trois premières appellations à être
protégées par appellation d'origine controlée en 1936).
Un plat : Daube provençale
Un Vin : Cassis AOP rouge cépages Grenache et Mourvrède.