Biron (24)
Biron est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région
Nouvelle-Aquitaine, entre le Périgord et l'Agenais.
Biron est le siège de l'une des quatre anciennes baronnies du Périgord.
Outre le bourg de Biron proprement dit, le territoire se compose d'autres villages ou hameaux,
La commune est connue pour son château des 12ème et 18ème siècles, classé
monuments historiques.
Siège de l'une des quatre baronnies du Périgord, le château occupe une position stratégique
à la lisière du Périgord et de l'Agenais. Son histoire est liée à la grandeur d'une famille,
les Gontaud-Biron, qui tint le fief durant huit cents ans.
Aujourd’hui propriété du département de la Dordogne le château, reconnu Site Majeur
d’Aquitaine, est classé Monument Historique.
Il présente un ensemble de bâtiments dont la diversité et la superposition de styles
témoignent toujours de la puissance passée de cette famille de soldats valeureux et de
seigneurs puissants, solidement introduits dans l’entourage immédiat des Rois.
L'ancestrale forteresse des Ducs de Biron est un gigansteque vaisseau témoignant de la
richesse historique des lieux. Site majeur de Nouvelle-Aquitaine et classé monument
historique en 1928, Biron est l'un des plus grands château du Sud-Ouest de France !
Près de 1000 ans d'histoire ont sculpté ce géant de pierre, présentant à la fois un château
médiéval, Renaissance et classique.
Au pied de ses murailles et de sa cité castrale, se conjuguent les paysages du Périgord, du
Quercy et de l'Agenais, mais aussi les terroirs, l'architecture, les lumières et les arts.
Sa place stratégique lui fît essuyer 5 sièges au Moyen Âge et nous offre aujourd'hui un
panorama à couper le souffle !
Un panorama sans doute apprécié par ses prestigieux visiteurs, comme la Reine
Jeanne d'Albret, mère d'Henri IV et bien d'autres.
La Renaissance lui offrira une exceptionnelle chapelle à l'étage, où l'on peut découvrir des
tombeaux richement sculptés.
Vous serez sans aucun doute charmé par la splendeur du péristyle et ses colonnes toscanes,
qui s'ouvrent sur le paysage, mais aussi par la gigantesque cuisine voutée, les vestiges de
fresques et peintures du 16ème siècle.
Le château poursuit son histoire artistique en accueillant chaque année des expositions !
Miro, Calder, Dubuffet mais aussi Damien Cabannes, Lydie Arickx furent exposés en ces lieux.
Le château de Biron, en se référent aux données archéologiques, daterait des alentours de
l'an mil, entre la fin du 10ème et le milieu du 11ème siècle. Les seigneurs de Biron sont
mentionnés dans des textes à la fin du 11ème siècle, vassaux du comte de Toulouse.
Dans la seconde moitié du 12ème siècle, sous Henri Plantagenêt, duc d'Aquitaine et roi
d'Angleterre, les Biron érigent une imposante tour, mais dés la fin de ce siècle, ils abandonnent
le site à leurs descendants les Gontaud-Biron, et partent s'installer à Montferrand-du-Périgord,
dans une demeure qu'ils détenaient et qu'ils transforment en château.
Sous le patronage des Plantagenêts et des Gontaud le château est profondément remanié,
la cour basse est ceinturé d'une courtine flanquée de tours et le bourg est fortifié.
En 1211, Il est pris par les Albigeois qui le donnent à Martin Algai, capitaine et mercenaire
espagnol au service du roi d'Angleterre qui passe ensuite au service de Simon de Monfort
comte de Leicester, principal chef de la croisade des Albigeois.
A la suite de la trahison de Martin Algai qui passe au service ducompe de Toulouse, Simon
de Monfort s'empare du château, fait pendre Martin Algai et confie le château à
Arnaud de Montagu.
En 1222, le château est vendu par le roi Henri III à Henri de Gontaut.
Le château restera la propriété de la famille Gontaut-Biron jusqu'à la veille du second conflit
mondial en la personne de Guillaume de Gontaut (1859-1939), depuis 1883 marquis de
Saint-Blancard et de Biron, dit le marquis de Biron.
Celui-ci est réputé avoir donné son nom au quartier de haute antiquité du célèbre "Marché
aux Puces" de Saint-Ouen (Paris). Anne-Charles de Gontaut (né en 1963) est l'actuel
porteur du titre.
Pris et saccagé par les Anglais aux 14ème et 15ème siècles, Pons de Gontaud de Biron
(mort en 1524), fortune retrouvée, transformera la forteresse médiévale en une
demeure confortable.
C'est lui qui érige l'église double qui deviendra le sanctuaire dynastique, afin d’accueillir
son tombeau et celui de son frère Armand. Afin de retrouver son rang, il épouse Marguerite
de Montferrand, sa parente.
Son fils, Jean (1502-1557) épousera une Bonneval, issue d'une grande famille limousine.
Introduit auprès de la cour, il tombera en disgrâce auprès de François Ier.
Son fils Armand (1524-1592) sera lui le soutien inconditionnel des Valois et du catholicisme
dans une région largement acquise à la Réforme. Tué dans les combats de la Ligue, il ne
pourra voir l'aboutissement de la transformation du château qu'il avait entreprise.
Son œuvre restera inachevée à la suite de la disgrâce de son fils Charles (1562-1602) exécuté
sous Henri IV. C'est Charles-Armand de Gontaud-Biron qui au 18ème siècle modernise le
château, qui sera par la suite, dû à son éloignement, saccagé lors de la Terreur.
En 1938 le château sera acheté par la famille Copper-Royer, qui le conservera pendant 40 ans.
Le 30 mai 1974, un violent orage de grêle provoque d'importants dégâts aux toitures des
bâtiments, et en 1978 c'est un ensemble castral très délabré qui fut vendu au Département
de la Dordogne, qui entreprit alors de la restaurer.
En 1980 l'association "les Amis du château de Biron" et Béatrice Gonzalez de Andia,
apparentée aux Gontaut-Biron, obtiennent du Ministère de la Culture, les crédits
nécessaires pour procéder aux réparations les plus urgentes.
En 2012 ont commencé des travaux de rénovation de la charpente de l'aile des Maréchaux,
prévus pour une durée de deux ans et un coût de 2,3 millions d'euros.
Aujourd'hui, le château de Biron, ouvert à la visite du public, sert de cadre à des expositions
et des spectacles.
Quelques citations :
"En sortant de la forêt, soudain, on remarque, perché sur une butte, massif, dominateur, royal,
le château de Biron. La vue s'y étend à l'infini au-dessus des bois, des monts du Limousin
aux Pyrenées".
"Le site castral, éloigné des cours d'eau, se dresse sur une éminence naturelle, la plate-forme
sommitale étant isolée par un large fossé, précédée par une cour basse formant glacis,
elle-même ceinte d'un fossé plus modeste".
Un menu : Foie gras mi-cuit, omelette aus cèpes et fraises du Périgord.
Un vin : Bergerac rouge.