Larressingle (32)
Larressingle surnommé le petit Carcassonne, est une commune française située dans le
département du Gers en région Occitanie.
Au pays de l'Armagnac, à quelques kilomètres de Condom, Larressingle dresse ses remparts
au milieu des vignes.
Regroupées autour du château-donjon et de son église à deux nefs, les maisons à pierre
dorée y ont conservé fenêtres à meneaux et portes arquées.
Larressingle est classée parmi les "Plus beaux villages de France".
le village est tel qu’il était au 16èe siècle avec ses murs d’enceinte, courtines, tours
crénelées, fossé, porte d’entrée, château du 13ème siècle, église fortifiée du 12ème siècle
et maisons médiévales accolées aux murailles.
Ensemble architectural médiéval unique, alors propriété de l’abbaye de Condom, il est
préservé durant les guerres et magnifiquement restauré, le village de Larressingle se niche
dans un écrin de verdure, en plein cœur de la campagne viticole gersoise.
Larressingle domine la vallée de l'Osse au milieu des vignes qui produisent l'Armagnac.
Larressingle entre dans l'histoire au début du 11ème siècle. L'abbé Hugues de Gascogne,
fondateur de l'abbaye de Condom, est héritier de son père Gombaud, duc de Gascogne
et évêque de Gascogne, descendant des Ducs de Gascogne.
Devenu évêque d'Agen et de Bazas, il laisse sa charge abbatiale de Condom et fait don à son
successeur de ses terres de Larressingle et de l'église Saint-Sigismond.
La possession de l'église et de la villa est confirmée en 1163 et 1245 par les bulles des
papes Alexandre III et Innocent IV. C'est ainsi que les abbés puis les évêques de Condom
sont devenus les seigneurs des lieux.
Au 12ème siècle, on remplace l'église primitive par une église à l'ouvrage défensif.
Au 13ème siècle, la couronne de France et d'Angleterre se disputent l'Aquitaine.
On voit alors dans la région, les bourgs se fortifier (Sauvetés, Bastides).
Ce sont les abbés de Condom qui font réaliser cette forteresse. Le cartulaire attribue la fin de
la construction des tours à l'avant-dernier abbé de Condom, Arnaud Othon de Lomagne, dans
la seconde moitié du 13ème siècle, qui a aussi construit une partie du château de Cassaigne.
Le 20 juin 1285, son successeur, Auger d'Anduran, abbé de Condom entre 1285 et 1305,
conclut un acte de paréage et le roi d'Angleterre, Edouard 1er dans lequel il est traité
du castrum de Retrosingula.
L'abbé fit exhausser les tours de l'enceinte. La construction du château avait probablement
comme but de protéger Condom des agressions pouvant venir de l'ouest, mais il pouvait
aussi servir aux abbés à se protéger des habitants de Condom qui étaient souvent en
opposition avec eux pour leurs droits.
Dans cet acte de paréage, l'abbé fait participer le roi d'Angleterre pour rendre la justice
dans la ville de Condom, le château de Larressingle et leurs dépendances.
Le château de Larressingle ne semble pas avoir joué de rôle militaire pendant la Guerre de
Cent ans. Le compte consulaire de Montreal signale pour l'année 1412, en juin, le passage de
la compagnie de routiers du capitaine "Nicolo lo Basquo", avant de camper devant Montréal.
À partir de 1587, la ville de Condom va entretenir à Larressingle une modeste garnison de
trois hommes. Le village ne sera pas attaquée avant 1589.
la petite garnison ne put empêcher les Ligueurs de s'emparer par surprise de Larressingle.
Antoine-Arnaud de Pardaillan de Gondrin, seigneur de Montespan, s'en rend dès lors maître.
Les ligueurs vont utiliser Larressingle comme base afin de réaliser leurs razzias et méfaits
jusqu'en 1596. Les consuls de Condom et le sénéchal d'Agenais ne purent arriver à les déloger.
En juin 1590 les consuls condomois entreprirent de discuter avec le sieur de Montespan pour
lui faire quitter la place. Celui-ci accepta pour 2000 écus....
... puis, finalement, refusa de discuter de la reddition de Larressingle, en s'engageant, en
décembre 1590, de procurer "le soulagement du peuble, du laboureur et de son bestailh".
Finalement Montespan n'évacua Larressingle qu'en 1596. Il fait la même année sa
soumission au roi Henri IV Le 12 mai 1597.
Dès le 17ème, le château est délaissé par les évêques au profit de celui de Cassaigne
plus moderne.
Et c'est à la fin du 18ème siècle que monseigneur d'Anterroches, dernier évêque de Condom,
fait démonter la toiture et transporter les bois de charpente à Cassaigne.
Vendu comme bien national, il est dépecé et vidé. C'est alors que le village lui-même tombe
dans l'oubli. Petit et peu commode, on habite plus facilement à l'extérieur.
Au début du 20ème siècle, la forteresse est vouée à disparaître. Seules trois maisons sont
habitées, les autres transformées en grange ou abandonnées, perdent toitures et pierres.
Le village doit sa restauration à l'initiative du duc de Trévise qui fonde un comité de
sauvegarde auprès de financiers de Boston.
Un plat : Canard gras roti au four au cèpes et pommes de terre.
Un vin : Côtes de Gascogne "Chiroulet" grande réserve cépage Merlot et Tannat.