Le-Puy-en-Velay(43)
Le Puy-en-Velay, anciennement Le Puy, préfecture du département de la Haute-Loire en
région Auvergne-Rhône-Alpes.
Le Puy est la capitale historique du Velay dans la partie sud-est du Massif Central. La ville
est réputée pour sa fabrication de la dentelle du Puy, la culture de la lentille verte du Puy
et la production de verveine du Velay.
Elle est aussi connue pour être le départ de la Via Podiensis, un des quatre chemins de
De nombreuses découvertes ont montré que le Velay et ses plateaux étaient sillonnés
par l'homme au cours du Paléolithique.
L’église Saint-Michel est une église romane située à Aiguilhe. Édifiée sur le rocher d’Aiguilhe,
un piton volcanique, de 82 mètres de hauteur, l'église dédiée à St Michel est accessible par
un escalier de 268 marches.
Gotescalc, évêque du Puy-en-Velay, premier pèlerin reconnu de Saint-Jacques-de-Compostèle
est à l’origine de la fondation d'une chapelle construite par le chanoine Truanus. Elle est
achevée en 961 dans un style préroman prenant la forme d'un oratoire aulique.
Si le folklore humoristique local nomme le rocher "la fiente de Gargantua", la science
explique très simplement qu'il s'agit d'un neck, dernier relief d'une éruption sutseyenne
dégagé par l'érosion
La cathédrale Notre-Dame du Puy-en-Velay est un monument majeur de l'art roman et de
l'Occident chrétien. Elle a été érigée en basilique mineure par un bref apostolique de Pie IX,
le 11 février 1856.
Les légendes locales du Puy-en-Velay évoluent autour d'un dolmen qui occupait depuis
plusieurs millénaires l'emplacement actuel de la cathédrale. C'est sur ce dolmen que serait
apparue au 3ème siècle la Vierge à une matrone de Ceyssac souffrant d’une fièvre quarte,
lui annonçant qu'elle serait guérie en allant s'étendre sur le dolmen.
La statue de Notre-Dame de France est une œuvre monumentale en fonte, Construite
entre 1856 et 1860, à partir de canons capturés lors du siège de Sébastopol et sur les
plans de Jean-Marie Bonnassieux. La statue se situe à 757 mètres d'altitude, au
sommet du "Rocher Corneille". Sa masse totale est estimée à 835 tonnes, dont 680
pour le piédestal, 110 pour la statue.
Le peuple celte des Vellaves est cité par Jules Cesar dans ses commentaires sur la
Guerre des Gaules, lorsque Vercingétorix, assiégé dans Alésia en 52 avant J-C, demande
des renforts aux Arvernes, auxquels les Vellaves sont "depuis longtemps assujettis", au
même titre que d'autres territoires du Massif central (Éleutètes, Gabales et Cadurques).
Pour la période qui s'étend du 4ème au 8ème siècle, les évêques du Puy ne sont généralement
connus que par une seule mention, souvent au cours d'un concile provincial auquel ils
participent, ou par des listes établies à partir du 9ème siècle, variables et donc soumises
à caution.
Au 9ème siècle, le culte de la Vierge est suffisamment important pour que la ville change
son nom d'Anicium en le Puy Notre-Dame.
En 924, après que Guillaume II, duc d'Aquitaine, comte d'Auvergne et du Velay ait reconnu la
suzeraineté du roi Raoul, ce dernier accorde le 8 avril à l'évêque Adalard, avec l'accord de
Guillaume II, le bourg contigu à l'église Notre-Dame du Puy avec tout ce qui était du
domaine du comte : droits de marché, droit de monnaie... L'évêque devint alors le seigneur
du bourg du Puy Notre-Dame.
À partir du 10ème siècle, le Velay devient comté évêché, au profit de l'évêque du Puy.
La ville devient la capitale du Velay, siège du comté et de l'évêché. Ainsi Le Puy
devint la capitale des Vellaves.
Le Puy devint célèbre lorsque Saint-Louis lui fit don de la Vierge noire. Dès lors, Le Puy
connut une très grande prospérité, due à la venue de milliers de pèlerins. Ce pèlerinage
du Puy resta, durant tout le Moyen-Age, le plus renommé de France, d'autant que l'une
des quatre grandes voies conduisant à Saint-Jacques-de-Compostèle passait par-là.
En 1095, le pape Urbain II désigne l'évêque du Puy, Adhémar-de-Monteil comme légat pour
la première croisade.
En 1138 le roi Louis VII le Jeune est avec sa cour au Puy où il célèbre la fête de la Vierge.
Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, écrit à saint Bernard qu'il l'y a rencontré pour lui
demander la confirmation d'un de ses religieux choisi comme évêque de Langres.
En 1142 Raymond II, comte de Tripoli (1137-1142), fils de Pons de Saint-Gilles,
donne à l'évêque du Puy, Humbert d'Albon (1128-1144), tout ce qu'il possède
dans le "comté des Vellaves".
En 1183 est né au Puy le mouvement des Capuchonnés, des partisans de la Paix de Dieu,
une organisation de guerriers dévoués au maintien de la paix et de l'ordre dans la France
de la fin du 12ème siècle. Ce mouvement parti du Puy, se répandit dans une grande partie
de la France et finit par remettre en cause l'ordre social, avant d'être exterminé.
En 1207 Bertrand de Chalencon, évêque du Puy, accompagne Pierre de Castelnau dans
ses déplacements auprès des Cathares. En 1209 il participe à la croisade des
Albigeois à la tête d'un corps expéditionnaire formé en Velay.
Au moment de la féodalité, le Velay avait été donné en apanage au duc de Guyenne,
Guillaume d'Auvergne. En 1162, un différend s'éleva entre celui-ci et l'évêque du Puy.
Ce dernier, ayant été molesté, porta l'affaire devant le roi de France Louis VII le Jeune,
qui donna raison au prélat et retira son comté à Guillaume pour l'offrir à l'évêque.
En octobre 1185, le roi Philippe II Auguste se rend au Puy et permet à l'évêque de prélever
un péage de treize deniers podienses pour chaque charge entrant dans la ville : cinq pour
l'évêque, trois pour l'église et cinq pour le vicomte de Polignac
La ville s'entoure de remparts entre 1220 et 1240 qui vont lui servir de limite
jusqu'au 18ème siècle.
Le Puy, au Moyen Âge, est une ville religieuse mais aussi une ville littéraire prestigieuse.
L'académie de Saint-Mayol accueille des étudiants venus de toute l'Occitanie. La ville est
également renommée pour ses cours poétiques en langue d'Oc.
Vers 1365, le capitaine des "routiers" Seguin de Badefol pille la région.
Le Velay dépend du gouvernement royal de la généralité du Languedoc créée en 1377 ayant
pour chef-lieu Montpellier, une sénéchaussée indépendante demeure au Puy jusqu'en 1789.
La ville du Puy n'est pas éloignée du chemin de Régordane qui reliait Paris à Saint-Gilles.
Outre son pèlerinage, Le Puy doit aussi une partie de sa prospérité à sa dentelle,
mentionnée pour la première fois en 1408.
Malheureusement, en 1640, le Parlement de Toulouse, assailli de réclamations par les
nobles et les bourgeois qui se plaignaient de ne plus trouver de servantes (on comptait à
cette époque dans la région 70 000 femmes fabriquant de la dentelle sur leur carreau) en
interdit le port sur les vêtements, d'où désolation et chômage chez les dentellières.
C'est alors que Saint François Régis, père jésuite, ému de cette situation, parvint à faire
annuler la décision du Parlement.
Le Puy résista toujours victorieusement aux attaques des Huguenots cévenols qui firent
subir de grands dommages à la ville.
Pendant de longs mois, Le Puy se refusa à reconnaître Henri IV comme roi de France
malgré son abjuration.
Le Puy au 18ème siècle vit une situation de quasi-autonomie : les états du Velay y
siègent mais les centres de gouvernance qui sont Montpellier(généralité) et Toulouse
(parlement) sont à plusieurs journées de cheval.
La ville est cantonnée jusqu'aux années 1760 à l'intérieur de son mur d'enceinte puis
s'étend par l'ouverture sur le Breuil aménagé par l'architecte Portal en 1786. L'hôtel
de ville actuel est construit dans les années 1762-1764, une caserne est construite à
l'emplacement de l'actuelle caserne Romeuf.
Dans les années 1770, François Peyrard(1759-1822) originaire de l'est du Velay est élève
au Collège. Il devient un acteur majeur de l'instruction publique durant la Révolution
française, un des organisateurs de l'école polytechnique dont il est le premier bibliothécaire.
À la suite de la Révolution française, les provinces disparaissent et sont remplacées
par les départements. Le Velay devient la Haute-Loire, avec comme chef-lieu Le Puy.
Un plat : Côte de veau des Monts du Velay.
Un vin : Côtes d'Auvergne rouge cépages Pinot Noir et Gamay.