Coulée verte du Touch (31)
Saint-Martin-du-Touch, départ de la randonnée pédestre le long de la coulée verte du touch
est un ancien village autonome devenu un quartier à part entière de la ville de Toulouse.
Saint-Martin-du-Touch possède un vrai cœur villageois près duquel passe la petite rivière
du Touch avant de se jeter dans la Garonne.
Paroisse du gardiage de Toulouse sous l'Ancien régime et déclarée commune en 1790.
Saint-Martin-du-Touch porta le nom de Fructidor durant la Révolution puis fut
rattaché à Toulouse avant 1806.
Aujourd'hui, le quartier entre dans une phase de renouvellement avec les sites Airbus
et ses filières, ainsi que l'établissement d'une ZAC à l'ouest et au sud.
Le vendredi 25 juin 1965, le cosmonaute Youri Gagarine déjeuna à Saint-Martin-du-Touch.
Il était accompagné d'une délégation soviétique ayant visité les usines de
Sud-Aviation, aujourd'hui Airbus.
La coulée verte du Touch est une grande classique pour les runners et VTT et pour les
randonneurs car l'itinéraire est balisé GR86.
Les premiers recits de l'histoire de Saint-Martin furent établis sous Philippe III, roi de
France sur le temporel des évêques de Toulouse en septembre 1279.
Jusqu'au 13ème siècle le gardiage de Toulouse avait pour limite, à l'est la rivière de l'Hers,
à l'ouest le Touch, au nord le château de St-Michel et au midi, Pouvourville.
Le 10 mai 1226 les consuls de la ville assemblés en l'église Saint-Sernin du Taur rédigent
une requête et la présente à Raymond VII comte de Toulouse.
Cette requête supplie Raymond VII de reculer d'une lieue environ les bornes du gardiage
pour former une grande viguerie.
Cette requête fut accordée le 11 juin de l'année suivante.
Le consuls fixèrent les limites, signées par Louis VIII et Foulques évêque de Toulouse.
Les limites furent marquées sur les pierres ou les arbres d'une croix de Saint-André,
ayant la forme d'un X qui veut dire dix ou dex en language vulgaire.
Telle était la signification du Dex toulousain qui servait également à indiquer
la séparation des propriétés privées dans le Languedoc.
Les limites de la nouvelle viguerie passaient par Portet, Villeneuve, La-Salvetat-Saint-Gilles,
Pibrac, le ruisseau du Gagéa, Aussonne et Seilh.
Il est probable que l'origine de Saint-Martin ne remonte qu'en 1226, car l'on ne découvre
dans les temps précédents, ni habitants ni constructions.
La première famille connue, ayant possédé des biens, ou vécu à Saint-Martin,
est la famille de Subreville.
Le 30 novembre 1235, Guillaume-Berttrand de Subreville, vend sa metairie au
sieur d'Hugolenc Arnal.
Le 25 novembre 1292, le bien d'Ugolenc Arnal fut revendu au sieur Guillaume Prim.
C'est donc au commencement du 13ème siècle que prit naissance le village, qu'on nommait
Layrac, nom du domaine de Guillaume Prim.
Le 6 novembre 1325 Guillaume Prim légua la moitié du territoire du village à des religieuses.
Elles en consevèrent la seigneurie durant 465 ans.
L'autre moitié du territoire resta inculte plus longtemps. Le seigneur, au 15ème siècle,
Louis du Bourg en possedait la totalité.
Les choses restèrent en l'état jusqu'au 16ème siècle. L'église fut enrichie de rentes
importantes.
Les esprit furent grandement troublés durant tout ce siècle par les désordres de la
réforme protestante. La guerre civile fit couler beaucoup de sang à Toulouse.
En mai 1590, sur l'invitation des Etats du Languedoc, le cardinal de Joyeuse, archevêque
de Toulouse, rassembla un concile provintial et y établir les rêgles de l'administration de l'église.
Presqu'au même instant un bouleversement considérable s'opéra dans le mode
d'exploitation de la propriété rurale : Les nobles tenanciers des grands fiefs concédèrent aux
travailleurs de petits terrains, moyennant des rentes très modestes.
Le village fut définitivement constitué pendant le 17ème siècle. De nombreuses maisons
furent bâties dans les principaux quartiers.
En 1734 le village fut affligé d'une épidémie qui fit grand nombre de victimes à tel point
que les Capitouls durent intervenir pour rechercher la nature de cette épidémie.
En 1814 le village fut un moment troublé par les manoeuvres de troupes qui eurent lieu
autour de la ville dans les jours qui précédèrent la bataille de Toulouse face aux Anglais.
Un plat : Alicuit de canard
Un vin : Comté Tolosan rouge, cépages Gamay et Merlot